L’année 2025 marque un tournant décisif pour le secteur agricole avec l’introduction d’une mesure qui suscite de vifs débats. Cette initiative, bien que prometteuse pour certains, soulève des interrogations quant à ses répercussions sur les pratiques agricoles traditionnelles et l’économie rurale.
Les partisans y voient une opportunité d’innovation et de durabilité, tandis que les détracteurs craignent des conséquences néfastes sur la biodiversité et les moyens de subsistance des agriculteurs. Alors que cette mesure commence à se mettre en place, son impact réel reste incertain, alimentant discussions et spéculations au sein de la communauté agricole et au-delà.
Prolongation de la mesure et objectifs visés
Les députés ont décidé de prolonger jusqu’en 2026 une mesure imposant aux supermarchés une marge minimale de 10 % sur les produits alimentaires. Cette initiative vise à protéger les revenus des agriculteurs et à éviter une guerre des prix, bien que son efficacité soit débattue.
Initialement introduite par les lois EGalim en 2018, cette mesure, connue sous le nom de « SRP + 10 », espère garantir un ruissellement économique vers les producteurs agricoles. Malgré le soutien du gouvernement, le texte a été modifié par l’Assemblée, notamment avec un amendement limitant les marges, suscitant des réactions contrastées parmi les députés.
Débats et controverses autour de l’efficacité
À l’Assemblée nationale, les discussions sur l’efficacité du « SRP + 10 » ont révélé des divergences marquées. Le gouvernement soutient que cette mesure prévient une guerre des prix, mais UFC-Que Choisir critique son coût élevé pour les consommateurs sans bénéfice clair pour les agriculteurs. Jean-Philippe Tanguy (RN) a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact financier sur les classes populaires et moyennes, accusant la grande distribution de profiter de ces marges.
Un amendement LFI a été adopté pour renforcer les sanctions contre le non-respect des obligations de transparence, soulignant ainsi la complexité du débat. Le texte doit encore être examiné par le Sénat, où d’autres ajustements pourraient être envisagés.
Amendements clés et implications pour les acteurs concernés
Parmi les amendements adoptés, celui d’André Chassaigne introduit un « coefficient multiplicateur maximum » pour limiter les marges entre prix d’achat et de revente des produits agricoles. Cette mesure vise à protéger les agriculteurs en encadrant les pratiques tarifaires de la grande distribution.
De plus, l’amendement de La France Insoumise (LFI) renforce les sanctions financières pour non-transmission des données liées au dispositif « SRP + 10 », avec des amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel. Ces modifications pourraient inciter les supermarchés à revoir leurs stratégies commerciales. Le texte sera examiné par le Sénat le 1er avril, où il pourrait subir de nouvelles modifications législatives.