Carrefour, Leclerc, Lidl… en rupture de stock d’œufs

Carrefour, Leclerc, Lidl... en rupture de stock d'œufs

Les rayons des supermarchés sont étrangement vides, et les œufs, autrefois si abondants, se font rares. Cette pénurie inattendue intrigue autant qu’elle inquiète consommateurs et professionnels du secteur alimentaire. Alors que certains pointent du doigt des facteurs climatiques ou économiques, la véritable raison de cette situation pourrait bien surprendre plus d’un observateur averti.

En 2025, comprendre les dynamiques complexes derrière ce phénomène est essentiel pour anticiper l’évolution du marché et adapter ses habitudes de consommation. Plongez dans les coulisses de cette crise inédite et découvrez ce qui se cache réellement derrière ces étagères désertées.

Pénurie d’œufs dans les supermarchés français : une situation préoccupante

Depuis plusieurs semaines, les rayons des grandes enseignes françaises comme Carrefour, Leclerc, Lidl et Super U se vident de leurs œufs. Cette rareté s’explique par une demande croissante que la production peine à satisfaire. Alice Richard, directrice du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), souligne une augmentation des ventes de près de 4 % sur deux ans.

Bien que certains parlent de pénurie, elle préfère évoquer une « forte tension » sur le marché. L’engouement pour l’œuf, protéine abordable face à la hausse des prix de la viande, accentue cette pression. Les consommateurs peinent ainsi à trouver cet ingrédient essentiel pour leurs recettes quotidiennes.

Les œufs, une alternative économique face à la hausse des prix de la viande

L’attrait croissant pour les œufs s’explique par leur statut de source de protéines abordable, surtout en période d’inflation où le coût de la viande ne cesse d’augmenter. Cette tendance est renforcée par l’influence psychologique des images de rayons vides à l’étranger, notamment aux États-Unis, qui incitent les consommateurs français à anticiper une pénurie similaire et à acheter davantage.

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Alice Richard du CNPO souligne que cette dynamique n’est pas due à un manque de production mais plutôt à une demande explosive difficile à satisfaire. Les supermarchés passent ainsi des commandes massives, compliquant encore plus la situation logistique et alimentant la perception d’une rareté imminente.

Transition vers des élevages alternatifs et impact sur les prix

La filière œuf s’engage dans une transition majeure vers des systèmes d’élevage alternatifs à la cage, visant 90 % de poules pondeuses concernées. Ce changement, bien que nécessaire pour le bien-être animal, nécessite du temps et des investissements conséquents. Alice Richard assure que cette évolution ne devrait pas affecter les prix des œufs coquilles en magasin, grâce à la contractualisation de la production qui garantit leur stabilité.

Cependant, la restauration et l’industrie agroalimentaire subissent déjà des hausses significatives dues aux tensions persistantes sur le marché. Cette situation met en lumière les défis économiques liés à l’adaptation des pratiques agricoles tout en répondant à une demande croissante.

Arthur Quentin

Journaliste spécialisé dans la grande distribution et le commerce en ligne. Fort d’une expérience au sein de plusieurs rédactions, il décrypte les tendances de consommation, les stratégies des enseignes et les meilleurs bons plans pour Actu Retail.