Walmart devient rentable en e-commerce, mais où en sont Carrefour et E.Leclerc ?

Walmart devient rentable en e-commerce, mais où en sont Carrefour et E.Leclerc ?

Carrefour et E.Leclerc, deux géants de la grande distribution en France, se retrouvent à un tournant crucial en 2025. L’essor fulgurant du commerce en ligne a bouleversé les habitudes d’achat des consommateurs, poussant ces enseignes historiques à repenser leurs stratégies pour rester compétitives.

Alors que le numérique continue de redéfinir les règles du jeu, Carrefour et E.Leclerc doivent innover pour répondre aux attentes croissantes des clients en matière de rapidité, de personnalisation et de durabilité. Quels défis devront-ils surmonter pour s’imposer dans cet univers digitalisé ? Découvrez comment ces leaders du marché adaptent leur modèle économique face aux enjeux actuels.

Performance et rentabilité de l’e-commerce chez Walmart

En 2024, Walmart a enregistré un chiffre d’affaires impressionnant de 120,9 milliards de dollars grâce à son activité e-commerce, marquant une croissance significative de 21 % par rapport aux 100,1 milliards de dollars réalisés en 2023. Cette performance représente désormais 18 % des ventes totales du géant américain.

Pour atteindre la rentabilité prévue en 2025, Walmart mise sur des stratégies innovantes telles que la préparation des commandes directement en magasin et la facturation d’une livraison rapide à 10 dollars. Ces initiatives visent non seulement à réduire les coûts opérationnels mais aussi à augmenter le panier moyen des clients optant pour ces services express.

État du e-commerce chez Carrefour et E.Leclerc

En 2024, Carrefour et E.Leclerc ont chacun généré environ 5,9 milliards d’euros de ventes en ligne. Cependant, la part du e-commerce dans le chiffre d’affaires total diffère : elle atteint près de 12 % pour E.Leclerc, contre seulement 6,2 % pour Carrefour.

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Les deux enseignes restent discrètes sur la rentabilité de leur canal numérique, principalement dominé par le drive. Ce modèle souffre d’un manque d’automatisation et d’une intégration limitée des produits non-alimentaires, secteurs où les marges sont plus élevées. Ces défis freinent l’atteinte de la rentabilité, rendant difficile l’objectif de Carrefour d’atteindre 10 milliards d’euros de ventes en ligne d’ici 2026.

Stratégies pour améliorer la rentabilité du e-commerce

Pour que Carrefour et E.Leclerc atteignent leurs objectifs ambitieux, il est crucial d’adopter des stratégies inspirées de Walmart. L’augmentation du panier moyen pourrait être stimulée par l’intégration de produits non-alimentaires à plus forte marge.

De plus, l’amélioration des services de livraison, notamment en facturant une option express, pourrait compenser les coûts logistiques élevés. L’automatisation accrue dans le processus de préparation des commandes serait également bénéfique pour optimiser l’efficacité opérationnelle.

Enfin, investir dans des technologies avancées pour personnaliser l’expérience client en ligne pourrait renforcer la fidélité et encourager des achats répétés, contribuant ainsi à une croissance durable du chiffre d’affaires numérique.

Arthur Quentin

Journaliste spécialisé dans la grande distribution et le commerce en ligne. Fort d’une expérience au sein de plusieurs rédactions, il décrypte les tendances de consommation, les stratégies des enseignes et les meilleurs bons plans pour Actu Retail.